Humeur

Ma douce Vodka ..

Si je me suis absentée sur le blog pendant un moment, c’est que j’ai dû faire face à une terrible décision : celle de faire euthanasier ma chienne Vodka. Je ne vous ai pas beaucoup parlé d’elle ici, parce que je ne vis plus avec. Vodka est un berger allemand que mes parents et moi avons adopté il y a presque dix ans de ça. Ma maman et mon beau-père sont allés la sortir de la SPA où elle se trouvait. Elle était maigre, âgée de quatre ans et trainait derrière elle un sale passé : brûlure de cigarettes sur la truffe, surement frappée et totalement affamée. Bref, ce n’était pas joli à voir. Mais elle avait de l’amour à revendre, et c’est ce qui les a fait craquer. Elle s’appelait déjà Vodka à la base, et nous n’avions pas changé son prénom pour autant. C’était notre petite drogue à nous.

Au fil du temps, elle a commencé à nous faire confiance et à affirmer son petit caractère assez trempée : joueuse au possible, toujours à l’affût pour aboyer contre n’importe qui et super câline. Vodka, c’était la chienne qui apportait sa corde pour qu’on la lui lance, c’est celle qui a bouffé mes chaussons de danse (heureusement pour moi, ceux qui ne m’allaient plus) et celle qui dormait devant la porte de ma chambre pour s’assurer qu’aucun clown n’y rentre pour ne pas perturber mon sommeil. Ce n’était pas juste notre chienne, c’était une membre à part entière de notre famille.

Je me souviens encore du jour où ma maman m’a dit qu’on allait avoir un chien. C’était pendant les fêtes de Noël. J’étais chez mon papa avec ma soeur et elle nous a envoyé une photo de Vodka. Alors que j’étais super contente, ma soeur ce n’était pas du tout ça. Il faut savoir qu’elle a toujours eu peur des gros chiens. Alors en avoir un, c’était totalement impensable pour elle. De mon côté, c’est l’inverse, je préfère tellement les grands aux petits. Mais finalement, elle a fini par s’y faire et elle a appris à l’aimer elle aussi.

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Par contre, j’en profite pour mettre en garde : ici, c’était une décision murement prise que de prendre un chien. Le fait de l’avoir adopté vers Noël n’était qu’une simple coïncidence. Un chien n’est pas un cadeau à faire à un enfant pour Noël parce que c’est mignon. Non, si on en prend un, c’est pour au moins dix ans (voire même bien plus) donc c’est quelque chose qui ne doit pas être fait sur un coup de tête. Pensez aussi à comment vous allez faire pour partir en vacances : si vous le confiez à des amis/famille, ou si vous l’emmènerez avec vous (ce qui à mon sens reste la meilleure option). Calculez votre budget aussi : les frais de vétérinaire ne sont pas gratuits et un chien peut coûter cher sur le long terme. Si vous en prenez un, ce n’est donc pas pour l’abandonner au bout de six mois pour X raison.

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Entre la neige et la rivière, elle aura tout aimé cette chienne. Comme un poisson dans l’eau. La seule chose qu’elle n’aimait pas, c’était bien l’orage. Elle en avait une sacrée frousse, si bien qu’elle montait sur le lit à ce moment ou bien qu’elle allait se réfugier dans la penderie (une fois qu’elle avait compris qu’elle était bien trop grande pour venir se cacher sous le lit).

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Lui dire au revoir a été quelque chose de douloureux, mais si nous avons pris cette décision, c’était avant tout pour elle. Il faut savoir que nous avons choisi l’an dernier de l’opérer suite à une tumeur aux mamelles. Déjà à cette époque nous avions soit le choix de l’opérer ou bien de la faire piquer. On a voulu tenter l’opération, pour la soulager et pour la garder encore un peu auprès de nous. Cependant, comme nous l’avait bien dit le vétérinaire, son cancer est revenu dans une autre partie de son corps, développant une nouveau tumeur au niveau de ses fesses, tout en lui faisant des difficultés pour respirer. Elle haletait beaucoup et un traitement à vie n’était pas une bonne chose pour elle. Elle peinait pour se déplacer et devenait à la fois aveugle et sourde .. Ma maman m’a alors appelé pour m’en parler et pour que je l’aide à faire un choix. Si la première fois j’ai insisté pour la faire opérer, cette fois-ci je lui ai dit de la laisser partir dignement pour ne plus qu’elle souffre. Car oui, aimer un animal, c’est lui accorder ça pour son bien.

Je suis donc allée avec elle le jour J, juste avant d’aller travailler. Je l’ai couverte de câlins et de bisous jusqu’au bout, lui caressant les oreilles et le haut de sa tête pendant que la vétérinaire faisait le nécessaire pour abréger ses souffrances. J’ai vraiment voulu l’accompagner jusqu’à la fin, pour lui montrer que j’étais là, que nous étions là avec maman et qu’on l’aimait par dessus tout. C’était totalement impensable pour moi de ne pas être présente à ce terrible moment. Oui j’ai fini par pleurer, oui je n’ai pas retenu mes larmes dans la voiture sur le chemin du travail bien que j’avais fait en sorte de mettre la musique à fond pour penser à autre chose. Oui, j’avais pleuré la veille, assise par terre dans la salle de bain. Oui ça fait mal, très mal de perdre son animal. Parce que non, ce n’est pas juste un animal et seules les personnes qui en ont perdu un peuvent comprendre ce sentiment. Mais malgré tout, je reste convaincue que nous avons fait le bon choix pour elle.

Nous lui avons dit au revoir le premier avril, non cela n’avait rien d’un poisson d’avril. Mais elle restera toujours bien présente dans nos esprits, dans nos pensées et dans notre coeur.

Je t’aime ma douce Vodka, où que tu sois à présent, et je sais que tu veilleras bien sur nous depuis les étoiles. (et les photos dossiers, c’est tout simplement cadeau)

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